lundi 27 mars 2017

Der fliegende Holländer à l'Opéra de Lille du 27 mars au 13 avril 2017

Près de vingt ans qu’un opéra de Wagner n’avait pas été donné à l’opéra de Lille. La mémoire collective rapporte que la dernière fois c’était en 1998, un Vaisseau fantôme justement, dernière production avant la fermeture. Caroline Sonrier ne cache pas que pour la maison qu’elle dirige depuis 2003, ce Vaisseau fantôme est un événement attendu. Un signe s’il en était besoin : le bouche à oreille a tellement bien fonctionné que les places se sont arrachées en quelques jours (un peu plus de 8 000 heureux élus). Dommage pour les étourdis.
La production vient de l’opéra de Lyon : mise en scène confiée à Alex Ollé de la Fura dels Baus (Barcelone), l’Orchestre National de Lille et les chœurs de l’opéra (62 chanteurs, un record également !) placés sous la direction du jeune chef norvégien Elvind Gullberg Jensen, familier du répertoire wagnérien autant que des musiciens lillois qu’il a dirigés plusieurs fois. La distribution, internationale, va chercher de solides solistes wagnériens, à commencer par le Britannique Simon Neal (dans le rôle du Hollandais) ou Senta, l’héroïne, chantée ici par la Suédoise Elisabet Strid (remplaçant la soprano américaine Catherine Naglestad qui a dû déclarer forfait).
Le montage du seul décor a débuté il y a un mois avec une noria de semi-remorques.
Le montage du seul décor, le plus impressionnant jamais vu sur ce plateau depuis des lustres, a débuté il y a un mois avec une noria de semi-remorques : proue de navire, ancre avec chaîne, dunes, effets de tempête... Plein les yeux, plein les oreilles, de la vidéo, des séquences instrumentales et vocales enregistrées faute de pouvoir les donner en direct : on peut attendre du Wagner solide – «  C’est toujours une expérience sensationnelle !  », s’enthousiasme Caroline Sonrier – expérience que tout un chacun pourra partager pour peu qu’on ait deux oreilles débouchées et un esprit disponible.
C’est la partition d’un jeune homme de 30 ans qui annonce ce qu’il fera par la suite.
Le Vaisseau fantôme n’est pas l’opéra de Wagner qui exige le plus de moyens. C’est la partition d’un jeune homme de 30 ans qui annonce ce qu’il fera par la suite. Il faut entendre le chef Elving Gullberg Jensen expliquer combien les leitmotiv (ces phrases musicales qui sont autant de thèmes développés à l’infini) ainsi que la construction harmonique du Vaisseau annoncent Le Crépuscule des Dieux et Tristan.
Enfin, on rappellera que si l’œuvre est créée à Dresde en 1843, la première française eut lieu en 1893... au Grand théâtre de Lille, reprise seulement plus tard à l’opéra de Paris. Wagner était mort depuis dix ans, le théâtre de Lille allait brûler dix ans après.

PRATIQUE

Représentations lundi 27, jeudi 30 mars, mardi 4, vendredi 7, lundi 10, jeudi 13 avril à 20 h, samedi 1er avril à 18 h. À l’opéra, place du Théâtre. Tarifs : de 69 à 5 €. Tél. : 03 62 21 21 21. www.opera-lille.fr
Les rencontres autour du spectacle :Samedi 25 mars, à 16 h : conférence par Maxime Loos, musicologue. Gratuit sur réservation. Samedi 1er avril à 17 h 30 : atelier musical et ludique pour les 4-10 ans pendant la représentation. 10/7,5 € sur réservation. Rencontre publique avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation.
Source: La Voix du Nord


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